Du 16 septembre 2023 au 19 mai 2024, exposition "L'HABIT FAIT BIEN LE MOINE !" au Musée Auguste Jacquet, dans jardins de la Forteresse à Beaucaire. A ne pas manquer !
"L’habit ne fait pas le moine" dit le proverbe. L’habit ne serait donc qu’une parure et il serait faux de croire que les apparences exposent la vertu ou, par extension, la fortune d’un individu ? Ne permet-il pas souvent, toutefois, de désigner le métier de la personne qui le porte, sa fonction, son rôle social, voire un moment particulier de sa vie ? De couleur noire, la toga pulla romaine est bien l’habit de deuil, et plus tard, comme nous le verrons, des lois somptuaires obligèrent chacun, dès le 13ème siècle, à être vêtu d’une façon qui reflète son rang dans la société.
C’est sous cet angle de la codification des usages, que la nouvelle exposition présentée au musée Auguste Jacquet de Beaucaire propose de découvrir quelques-unes des grandes phases de l’histoire des pratiques vestimentaires, depuis l’Antiquité gallo-romaine jusqu’au Second Empire.
Si les collections révèlent comment, pendant plusieurs siècles, la base du vêtement reste interchangeable entre les sexes (la tunique gréco-romaine puis la cotte médiévale dessinent en effet la silhouette féminine tout autant que masculine), bientôt hommes et femmes, par l’habit se singularisent.
Ancêtre de la robe à panier, la robe vertugadin apparaît au milieu du 15ème siècle et devient l’apanage des femmes, tandis que le pourpoint, qui préfigure vestes et vestons, s’impose à la fin du Moyen Âge, caractérisant pour longtemps le costume masculin deux pièces ou "habit mi-parti" (le pourpoint pour le haut du corps, chausses, hauts-de-chausses, culottes puis pantalons pour le bas).
De tout temps en revanche, la richesse des tissus, les couleurs, la qualité des accessoires révèlent aux yeux de tous, le statut social et le niveau de fortune de chaque individu.
Le faste se heurte régulièrement à des lois somptuaires, mais l’habit fait bien le moine ! Les hommes comme les femmes de la noblesse se parent, durant la Renaissance, de fraises, de soieries, de bijoux... La période baroque use à profusion de dentelles et sous Louis XIV, les coiffures s’élèvent et se parent de pierreries, la perruque devient une véritable manie, les tissus restent précieux.
Quand l’Angleterre influe la mode du 18ème siècle et celle de la période qui suit la Révolution française, tendant vers une simplification des vêtements, jabots et cravates blanches, bas de soie et gilets brodés, longs châles de cachemire permettent bel et bien de se distinguer.
Expo - L'Habit fait bien le moine !
Musée Auguste Jacquet
Dans les Jardins de la Forteresse
30300 BEAUCAIRE
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